mercredi 29 juillet 2009

Saint-Martin-d’Ecublei

Eglise paroissiale de Saint-Martin d'Ecublei

Géographie

La commune de Saint-Marin d’Ecublei est située en limite des départements de l’Orne et de l’Eure.

La commune s’étend sur 1 195 hectares. Elle mesure 7km de longueur sur une largeur de 3km aux points les plus éloignés.

Arrondissement : Mortagne-au-Perche

Canton : L’Aigle-Est

Code postal : 61300

Maire : Jean-Pierre Lambla

Mandat en cours : 2008-2014

Population : 550 hab. (2006)

Densité : 46 hab./km²

Superficie : 11.94km²

Ses 550 habitants sont les Ecubleins ou les Ecubléens.

Histoire

Le mot Ecublei vient de Scorpilus, nom d’origine gauloise ou celtique (il existe en Bretagne un lieu nommé Ecublac, de souche identique), qui a évolué au XIe siècle en Escublaio, Esculeyo (1350) et Scublatum.

Le toponyme Saint-Martin atteste d’un culte lié à la pénétration du christianisme dans les milieux ruraux et parallèle à la mise en place de l’organisation territoriale à l’époque mérovingienne (Ve au VIIe siècle), Saint Martin, évêque de Tours de la deuxième moitié du Ive siècle, dont la statue de pierre datant du XVIIe siècle occupait la niche au-dessus du proche à l’église, a donné son nom à de nombreuses paroisses en Normandie.

Economie

La commune de Saint-Martin-d’Ecublei dénombrait, en 1841, 39 tréfileurs et tréfileuses résidant principalement aux Gondrilliers mais aussi au Mesnil, à Landrière, au Lentil et à Boni.

En 1886, la commune comptait en tout, 53 ouvriers et 87 personnes vivant de l’industrie.

Le menhir d'Ecublai, encore appelé le gravois de Gargantua, décrit par F. Galleron en 1828, se trouve au lieu-dit la ferme d'Écublei (aujourd'hui situé sur la commune voisine de Saint-Sulpice-sur-Risle). atteste de l'occupation humaine à la période néolithique (-400 à - 1500 avant Jésus-Christ).

La Fontaine Saint-Santin, source ferrugineuse connue dès l'époque gallo-romaine (-50 avant Jésus-Christ à 481 après Jésus-Christ) pour ses vertus curatives.

La voie romaine n°3 de Condé-sur-Iton à Bayeux, encore appelée chemin Perré, longeait la rive gauche de la Risle et drainait les activités de la région.

Au Haut Moyen Âge, une motte féodale existait, puis un château connu au XIe siècle, au lieu-dit la ferme d'Écublei près duquel, d'après G. Vaugeois, l'historien aiglon, on apercevait encore à la fin du XIXe siècle « les traces des anciens fossés du château d'où le propriétaire actuel a fait tirer depuis peu des pierres des anciennes fondations ».

L'église. Construite en deux temps, l'église dédiée à Saint-Marin, se dresse sur le versant Nord de la vallée de la Risle. La nef, partie la plus ancienne de l'édifice, date du XVIIIe siècle, tandis que le chœur et la sacristie ont été ajoutés au XIXe siècle. Cependant la présence de fenêtres à meneaux fait plutôt penser à des parties du XVe siècle. Deux plaques encastrées dans la maçonnerie permettent de dater l'édifice : la première dans la nef au-dessus du transept, indique Anno Domini 1772, la seconde, à l'extérieur de la sacristie, côté Est, porte l'inscription suivante 1860, bâtie par les soins de M. X(avier) de Fontaines Président du Conseil de la Fabrique, Etaient Curé : M. V. Lucas (Ch(anoine)H(onoraire) de Séez, Maire M. F. Quatravaux, trésorier M. F. Monnier.

Le château du Mesnil. Le nom de Mesnil, issu de mansus (petite exploitation ou habitat) indique l'origine de cette demeure seigneuriale. Le château et le parc ont été acquis en 1947 par la ville de Pantin qui les utilise encore aujourd'hui comme centre de loisirs.

Le château du Bois-Bertre et sa chapelle. Le toponyme Bois-Tertre permet de dater vers le XIIe siècle un site fortifié. Le château a été acquis par une société suisse, la Sauvegarde de Neufchâtel, pour en faire une école d'agriculture.

Le manoir du Lentil datant du XVIe siècle.

Le moulin de la Chaise. Au départ, moulin à blé puis transformée vers 1867 en tréfilerie et usine métallurgique.

Le lavoir communal.

Le four à pain à la Rolerie.


La commune possède par ailleurs un riche patrimoine industriel, tel que la tréfilerie des Gondrillers qui employait en 1856 une cinquantaine d'ouvriers, dont l'étude complète a été réalisée par le service régional de l'inventaire de la direction régionale des affaires culturelles de Basse-Normandie. Les bases de données documentaires mises en œuvre par la direction de l'architecture et du patrimoine, sont administrées par la sous-direction des études, de la documentation et de l'inventaire. Elles sont enrichies par les travaux de l'inventaire général, des monuments historiques, et de la médiathèque de l'architecture et du Patrimoine.

Personnalités liées à la commune

Émile Picot (1844-1918)[3], linguistique renommé, philosophe érudit, historien, bibliographe et bibliophile. Acquéreur du château du Mesnil en 1905, il fut maire de la commune où il décéda à l'âge de 74 ans.


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